Nouvelle histoire économique du Consulat et de l’Empire

Auteur(s) : COLLECTIF, LENTZ Thierry (dir.)
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Nouvelle histoire économique du Consulat et de l’Empire

Lire une interview de Thierry Lentz à propos de cet ouvrage

Présentation de l’éditeur

L’histoire économique du Consulat et de l’Empire a connu de nombreuses avancées au cours des dernières décennies. Il est loin le temps où Marcel Dunan pouvait qualifier cette matière de « parent pauvre » des études napoléoniennes. C’était en 1947. La meilleure encre a coulé depuis des plumes spécialisées d’Alexandre Chabert, d’André Thépot, de François Crouzet, de Guy Thuillier, de Patrick Verley et d’autres, comme, plus récemment, la cohorte de spécialistes réunis pour le colloque Napoléon et l’économie de 2016, sous la direction de Pierre Branda. Quant aux histoires générales du Consulat et de l’Empire, elles font désormais une plus large place qu’auparavant aux questions économiques et sociales, de la miraculeuse reprise des premières années consulaires, à la crise financière de 1805‑1806, sans oublier le Blocus continental, ses effets positifs puis néfastes à partir de 1810. N’oublions pas non plus un aliment essentiel de mieux en mieux récolté : les monographies régionales, locales ou d’entreprises, ces dernières hélas plus rares faute d’archives. Pour développer ce secteur d’études, le retour aux sources primaires a été nécessaire – et doit se poursuivre –, tandis que des sources secondaires ont été revisitées, avec par exemple la publication de la Correspondance générale de Napoléon, la redécouverte des ordres de grandeur proposés par Chaptal dans De l’industrie française, la publication intégrale et commentée des Mémoires de Mollien, ministre du Trésor féru d’économie politique, les précieuses données économico-financières des archives de la Banque de France, etc. C’est à l’exploitation de ces matériaux et d’autres encore, dont certains exhumés pour l’occasion, que nous avons convié la vingtaine d’historiens et d’économistes, patentés ou non, dont on va lire les contributions dans ce volume. Nous leur avons proposé, chacun dans sa spécialité, de faire le point le plus complet et le plus chiffré possible sur le sujet qu’ils ont choisi. Par la variété des contributions, notre autre idée principale était de passer sans cesse de la micro à la macroéconomie, de l’interventionnisme présupposé au libéralisme revendiqué, de la production au commerce, de la finance à l’industrie, des hommes aux faits, de la terre à la mer, du long au moyen terme, de la conjoncture aux accidents, de la guerre à la paix, etc. Et parce que « faire de l’histoire » ne saurait être antinomique de plaisir et d’expériences, une analyste financière a accepté d’évaluer pour nous le « risque souverain » de la France napoléonienne en 1806, à la manière dont procéderaient aujourd’hui les agences de notation. Ses conclusions révèlent quelques surprises. De la pensée économique du temps à l’étude d’entreprises (près de 300 sont citées), en passant par les grands secteurs d’activité et les études locales, chacun apporte ici du neuf et, je le crois, fait progresser la connaissance. Nous avons découpé le tout en cinq parties presque égales : Hommes et idées ; Cadres et institutions ; Conjonctures et événements ; Régions et activités ; Économie de la guerre. Cet ouvrage voit le jour après trois années de travail et d’échanges, à l’initiative du Centre de recherche de l’ICES – Institut catholique de Vendée, où nous sommes plusieurs à enseigner. Il s’intègre dans la « chaire Napoléon » de cet établissement supérieur et a bénéficié du concours de la Fondation Napoléon.

Sommaire

Ire partie : Hommes et idées
Chapitre 1. L’économie politique à l’avènement de Napoléon Bonaparte
Chapitre 2. De Valence à Sainte-Hélène, la pensée économique de Napoléon à travers ses écrits.
Chapitre 3. Note de lecture autographe de Napoléon Bonaparte sur La Richesse des nations d’Adam Smith
Chapitre 4. Napoléon fut-il interventionniste ?
Chapitre 5. Jean-Baptiste Say, bien plus qu’un vulgarisateur de l’économie politique britannique
Chapitre 6. Aux origines du libéralisme social : Sismondi le précurseur

IIe partie : Cadres et institutions
Chapitre 7. Le Code de commerce, le mal-aimé des codes napoléoniens
Chapitre 8. La pression fiscale sous Napoléon
Chapitre 9. La Banque de France, de l’indépendance à la tutelle
Chapitre 10. Le « système » bancaire privé
Chapitre 11. Le ministère des Manufactures et du Commerce, premier « ministère de l’Économie » de l’époque contemporaine ?
Chapitre 13. Une monnaie surtout sonnante et trébuchante
Chapitre 14. La législation ouvrière
Chapitre 15. L’émergence d’une conscience environnementale et sanitaire : l’exemple de Marseille

IIIe partie : Conjonctures et événements
Chapitre 16. De l’embellie du Consulat à la grande crise finale
Chapitre 17. Le coût de la vie sous le Premier Empire : quelques données chiffrées
Chapitre 18. Le commerce extérieur
Chapitre 19. Une grande puissance agricole
Chapitre 20. L’industrie et le commerce du sucre, de la Révolution à la chute de l’Empire
Chapitre 21. Textile, métallurgie, chimie : les mamelles de l’industrie française
Chapitre 22. L’essor de l’industrie chimique à Marseille
Chapitre 23. La savonnerie marseillaise
Chapitre 24. L’économie de la mer
Chapitre 25. Construire des navires sous la Révolution et l’Empire : l’entreprise Crucy frères de Nantes
Chapitre 26. La déroute des Négociants réunis
Chapitre 27. Le risque souverain en France et en Grande-Bretagne en 1806
Chapitre 28. Un voyage d’observation économique à la fin de l’Empire : la tournée de Pelet de la Lozère
Chapitre 29. Faste et démesure : le mariage de Napoléon

IVe partie : Régions et activités
Chapitre 30. L’économie de Lyon sous Napoléon
Chapitre 31. De Pernon aux frères Grand, une aventure industrielle au service de la soierie lyonnaise
Chapitre 32. La Corse sous le Consulat et l’Empire :une économie immuable
Chapitre 33. La viticulture en Gironde
Chapitre 34. Paris, des palais aux fabriques
Chapitre 35. Panorama de l’industrie et de l’artisanat à Marseille

Ve partie : Économie de la guerre
Chapitre 36. 1800‑1814 : quelle économie pour la guerre ?
Chapitre 37. Le coût des constructions navales sous l’Empire
Chapitre 38. L’arme de la fausse monnaie
Chapitre 39. Le prix de la gloire napoléonienne

Année de publication :
2024
Lieu et maison d'édition :
Passés/Composés
Nombre de pages :
600
Pour commander :
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