Napoléon Ier : un magazine au coeur de l’histoire napoléonienne

Auteur(s) : DELAGE Irène
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Napoléon Ier : un magazine au coeur de l’histoire napoléonienne
©Napoléon Ier Soteca

Un directeur de rédaction passionné par Napoléon depuis son adolescence

C'est à la fin des années 1990 que le directeur de la rédaction de Napoléon 1er, M. Christian Castellani, a eu l'idée de créer un magazine de presse entièrement consacré au Premier Empire, offrant des articles sur de nombreux thèmes à un large public, pas forcément spécialiste.
Lancé en mars 2000 au sein du groupe de presse Michel Hommell (plus d'une vingtaine de titres spécialisés dans les domaines culturels, loisirs et sportifs), Napoléon 1er, le magazine du Consulat et de l'Empire repose sur un équilibre de thématiques définies numéro par numéro. Dès le départ a été écarté le respect strict de la chronologie, un fil conducteur qui peut s'avérer restrictif dans le choix des sujets car certaines années du bicentenaire napoléonien peuvent être tout simplement moins « riches » que d'autres. La période des anniversaires n'est donc pas la ligne directrice, sauf pour certains événements très particuliers : le numéro de novembre-décembre 2004 était bien sûr consacré au Sacre de Napoléon à Notre-Dame le 2 décembre 1804.

Un programme bien établi

©Napoléon Ier SotecaLes sommaires sont définis pas moins de trois à cinq ans à l'avance ! Pour M. Castellani, cette première étape est importante et implique « une véritable réflexion intellectuelle » car il s'agit de définir un équilibre pertinent de sujets à la fois au sein du magazine en cours mais aussi en pensant à l'enchaînement des numéros. A partir de cette grille de sujets d'articles et de dossiers, numéro par numéro, le sommaire s'adapte bien sûr à l'actualité et à l'opportunité qui peut se présenter, par exemple avec une proposition venant d'un auteur ou suivant une découverte récente (archéologie, document inédit, publication d'un ouvrage renouvelant le champ historique…).

Des spécialistes enthousiastes

Dès le départ, la rédaction a souhaité pouvoir s'appuyer sur les meilleurs spécialistes de l'histoire napoléonienne. Contactés pour faire partie d'un comité de rédaction chargé de discuter des aspects historiques de la revue, beaucoup ont manifesté un réel enthousiasme pour ce projet : à ce jour, en sont membres Jacques-Olivier Boudon (professeur à l'université de Paris IV-Sorbonne et président de l'Institut Napoléon), Alfred Fierro (conservateur honoraire à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris), Jacques Garnier (membre de la Commission française d'histoire militaire et de la Société de l'histoire de France, administrateur de l'Institut Napoléon), Jacques Jourquin (directeur-rédacteur en chef de la Revue du Souvenir Napoléonien, vice-président de l'Institut Napoléon et membre du jury des Grands Prix d'histoire de la Fondation Napoléon), et Thierry Lentz (directeur de la Fondation Napoléon).
Sous l'autorité du plus célèbre d'entre eux Jean Tulard, des historiens, universitaires ou non, éminemment reconnus dans leur spécialité (histoire militaire, politique, économique, sociale, culturelle) participent régulièrement au magazine : Pierre Branda, Jean-François Brun, Bernard Chevallier, Michel Kerautret, Alain Pigeard, Georges Poisson, Vincent Rolin, Emmanuel de Waresquiel, etc.
 

La genèse d’un numéro

©Napoléon Ier SotecaC'est à peu près quatre mois avant la parution du numéro que David Chanteranne, rédacteur en chef et secrétaire général des titres d'histoire du groupe de presse Hommell, et par ailleurs auteur de plusieurs livres, commande des articles auprès des auteurs. Plusieurs grands thèmes désormais récurrents ont été définis, comme « La guerre », « Les grandes batailles », « Historique de régiments », « Personnages illustres », « La France napoléonienne », « Perspectives ». Des rubriques d'actualités présentent les ventes aux enchères, les dernières parutions et les grands événements de la vie napoléonienne.
Pendant que les auteurs sont attelés à leurs recherches et à la rédaction, David Chanteranne procède à une première recherche iconographique (collectionneurs, institutions, centres d'archives) car les délais de réception peuvent parfois être longs (un mois, voire un mois et demi). Le plus souvent une commande d'illustrations à une agence photo (Réunion des Musées nationaux, Roger-Viollet, Photo12, Leemage, Bridgeman, AKG, etc.) s'obtient en deux semaines. Mais c'est véritablement une fois que les auteurs ont envoyé leurs textes à la rédaction que le processus se met véritablement en marche.

Le compte à rebours

À la réception des articles (six à huit semaines avant la parution), une nouvelle commande iconographique est lancée, en relation étroite avec le texte : portraits de personnages cités, scènes d'événements expliqués, objets destinés à parfaire l'ambiance distillée par l'article.
La relecture du texte est également une étape importante, riche d'échanges entre les auteurs et le rédacteur en chef adjoint. Il s'agit à la fois de rendre l'article lisible pour tous, et de respecter la contrainte du  nombre de signes : les auteurs, passionnés par leur sujet, écrivent parfois un article qui nécessiteraient plus de pages que n'en contient le magazine tout entier ! Le « calage » des articles, c'est-à-dire la mise au format défini dans la maquette de la revue, est une étape parfois douloureuse (!) mais indispensable. Et à chaque fois, on refait, remplace, coupe et complète. Un travail de bénédictin mais véritablement passionnant.

Le mariage du texte et de l’image

©Napoléon Ier SotecaLE maquettiste peut alors entrer en scène. L'iconographie doit véritablement être en résonance avec le texte qu'elle illustre, notamment grâce au principe de surimposition du texte sur une partie d'image, qui se fond alors au texte avec nuance : c'est le plus souvent la partie supérieure d'un paysage ou d'une scène qui se trouve ainsi occupée. Un autre « secret » de fabrication est le « détourage », qui consiste à dégager une image – une silhouette ou un objet le plus souvent – de son environnement : isolé, le personnage ou l'objet semble véritablement prendre vie au coeur du texte. L'effet est superbe mais nécessite une fois encore un patient travail tout de précision.

Des technologies de pointe

L'ensemble de la revue est traité sur place : numérisation et retouche des images, « création générale » des pages, numérisation du numéro finalisé prêt à être envoyé à l'imprimeur (qui se trouve alors en Belgique). L'impression nécessite entre cinq et huit jours, puis le routage est lancé : près de 5 000 exemplaires sont envoyés directement aux abonnés et quelque 20 000 destinés aux kiosques et revendeurs de presse partout en France et dans les pays francophones (DOM-TOM, Belgique, Suisse, Luxembourg, Canada…).

Des lecteurs attentifs

De nombreux courriers arrivent chaque jour à la rédaction (jusqu'à cinquante par semaine) : demandes de précision sur un point déjà traité, suggestions d'un prochain thème d'article, conseils pour une recherche généalogique, échanges d'informations… Toutes les idées sont bonnes à partager !
 

Mars 2006 : une nouvelle formule

©Napoléon Ier SotecaAujourd'hui, le magazine propose une nouvelle formule. Renouveler l'approche journalistique face à la matière historique, consacrer davantage de place aux illustrations et aux légendes, donner la parole aux lecteurs, à leurs envies, à leurs passions, comptent parmi les principaux objectifs poursuivis. Le directeur de la rédaction Christian Castellani l'explique clairement dans son éditorial : « Une maquette allégée, simplifiée, qui laisse une place essentielle à une riche iconographie. Mais aussi une pagination augmentée, pour proposer de nouvelles rubriques, de nouveaux articles. Chaque numéro comportera désormais un dossier thématique d'une vingtaine de pages et consacrera un espace plus important à l'actualité napoléonienne. En outre débute une série d'articles sur la vie quotidienne sous l'Empire et de nouvelles rubriques sur un document d'histoire commenté (dans ce numéro une lettre de Napoléon) et sur les “demeures des maréchaux”. Au total, une évolution significative de notre magazine, pour répondre encore mieux à vos attentes. Et pour recueillir vos réactions, plus de place consacrée au courrier des lecteurs… ».

A découvrir très vite chez votre marchand de journaux, votre kiosquier ou dans votre boîte aux lettres. Bonne lecture !

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