Deux glaives en or et acier réalisés en 1807 par Martin-Guillaume Biennais pour Jérôme Napoléon (1784-1860) roi de Westphalie (1807-1813)

Glaive royal de cérémonie (au chiffre J.N. du roi Jérôme) et son fourreau, or, écaille, acier, M.-G. Biennais, Paris, 1807.
Glaive royal de Westphalie (au chiffre J.N. du roi Jérôme) et son fourreau, or, acier, chrysoprases, velours, M.-G. Biennais, Paris, 1807. 
 
Deux symboles de l'éphémère royaume de Westphalie (juillet 1807- octobre 1813)
Le glaive royal de Westphalie et le glaive royal de cérémonie ont été commandés dès 1807 par Jérôme Bonaparte à l'orfèvre Biennais, fournisseur attitré de l'Empereur et de la cour impériale.

On ignore toutefois si la commande a eu lieu avant le départ pour Cassel ou une fois la cour établie. Symbole monarchique et attribut d'un couronnement qui n'a jamais eu lieu, le glaive royal de Westphalie est la plus luxueuse de ces deux armes, à la fois objets d'art et pièces d'orfèvrerie.

Le glaive de cérémonie était « porté par S.M. le Roi Jérôme en costume de cour et parfois avec l'uniforme de gala des Gardes du corps » selon le prince Victor Napoléon, petit-fils de Jérôme* et père du prince Louis Napoléon qui céda ces armes à l'État en 1979. Les portraits officiels représentant le roi de Westphalie le montrent toujours doté des regalia et autres attributs de la royauté, affichant le luxe et le raffinement bien français dont aimait à s'entourer ce tout nouveau souverain allemand.
 
Ces deux glaives ont été donnés à l'Etat en 1979 par Louis Napoléon Bonaparte (1914-1997), fils du Prince Victor Napoléon, et arrière petit-fils du roi Jérôme.

Dérobés au cours d'un cambriolage retentissant dans la nuit du 15 au 16 novembre 1995, ils ont été restitués au Musée le 20 janvier 2010.
 
 
A lire le communiqué de presse de la restitution des deux glaives  le 20 janvier 2010
A lire le discours de M. Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication prononcé à cette occasion